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  • : Le blog de Masangana Diamaka Robin
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Floribert Chebeya, un éminent défenseur des droits de l'homme au Congo a été assassiné presqu'à la veille de la commémoration des 50 ans d'indépendance du Congo. On dit que les régimes entament leur descente aux enfers avec l'assassinant des activistes des droits de l'homme, des journalistes et des opposants tant politiques qu'intellectuels.

Mais quelle mouche a piqué celui qui a commis cet odieux acte? Quel intérêt un gouvernement congolais avait-il à commettre un acte qui lui porterait indéniablement préjudice au moment où des personnalités internationales allaient fouler le sol congolais? L'excès de zèle des services de sécurité prompts à faire taire les contradictions pour obtenir certaines grâces auprès du Maître?

La commémoration des 50 ans du Congo est tellement sujet à polémique et à juste titre qu'on ne saurait intellectuellement occulter la piste d'un coup fomenté et destiné à discréditer un gouvernement qui s'entête à confisquer le pouvoir du peuple et qui durcit le ton dans la gestion du pays et  dans sa démocratisation. Mais tout porte à croire que c'est l'oeuvre d'un pouvoir aux abois qui commence à récolter les fruits de ses contradictions internes et   de la trahison de ses membres. La seule façon de lever les doutes et les équivoques est de diligenter une enquête internationale crédible sous l'égide de l'ONU comme ce fut le cas avec le Premier Ministre libanais après son assassinat. Les grandes puissances ont là l'occasion de montrer le souci et l'attention qu'elles portent au peuple congolais et surtout de corriger les nombreuses erreurs que leur font commettre leurs appetits de loup sur les richesses du Congo.

Floribert sera encore plus dangereux dorénavant pour le pouvoir qu'il ne le fut de son vivant. La question de la gestion du pouvoir est plus que jamais au centre du débat congolais. C'est pour cela que le 30 Juin doit être l'occasion d'une reflexion profonde sur la question et sur le sort d'une population qui souffre au lieu de ne tirer que les feux d'artifice.

Nous pleurerons longtemps Chebeya.

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