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  • : Le blog de Masangana Diamaka Robin
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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 19:19
A l'occasion de l'ouverture des travaux préparatoires du congrès de l'UDPS, le Président du parti a fait un discours qui mérite un intérêt particulier.
Deux options m'ont saisi d'emblée à savoir la volonté d'une analyse sans complaisance qui nécessite un débat ouvert, denué de tout sentimentalisme et fanatisme primaires mais fondé sur le respect et l'ordre.
En effet, la libre expression ne signifie guère le désordre, les insultes et calomnies. La vraie liberté s'exprime dans le respect. La tolérance aussi.
Sans complaisance signifie aussi un réel travail de fond constitué d'arguments et des propositions concrètes porteurs d'un idéal intelligent. C'est ici qu'on pourra mesurer le degré de maturité des acteurs commis à cette oeuvre et le degré d'imprégnation des slogans, des discours et de la culture dont le parti s'est fait le chantre durant plus de vingt années de lutte pour la démocratie.
Ensuite, la volonté d'atteindre un objectif capital, disons vital pour tout parti politique à savoir l'accession au pouvoir d'Etat. L'UDPS a longtemps disposé du pouvoir de la rue, du soutien tant tacite que public de nombre de Congolais.
Le parti politique n'est pas une oeuvre caritative mais un lieu de reflexion et d'engagement qui a pour objet la transformation de la société.
Et dans une sphère politique, le changement politique ne s'opère que lorsqu' on dispose des leviers de ce changement à savoir le pouvoir, les instruments du pouvoir et les moyens de la mise en oeuvre  de son programme.
Cela nécessite des hommes pour la mission mais aussi une stratégie qui tourne autour d'une méthode, d'un discours et d'un plan d'action.
Cette vision ne peut se limiter au régard qu'on porte autour de soi, dans ses périmêtres d'action et de gloire, mais doit se porter avec pragmatisme sur le monde qui change, évolue et exige. Le Président rappelle à juste titre les effets de la mondialisation sur les politiques nationales.
La vision du monde est celle du donnant-donnant.
C'est en donnant que vous recevrez et c'est en recevant que vous êtes tenus de donner.
La vision du monde est celle des intérêts qui se chevauchent, s'articulent autour des besoins des uns et des autres et qui orientent toute politique.
Le sentimentalisme puéril n'a pas de place en politique internationale qui n'a pas de coeur ni de pitié. On piétine les plus faibles, on les écrase et la caravane passe.
Il faut savoir prendre sa place et tout faire pour la garder. Il faut savoir se jouer de ses atouts tant humains, matériels que naturels.
Le pouvoir exige le compromis, la composition, le réalisme.
Cela exige aussi que tout se fasse ni ne se dise sur la place publique. La culture du silence, de la discretion est un impératif pour obtenir la confiance des amis et des partenaires.
Dans ce nouveau type de comportement, il faut tout de même tenter de garder son âme et ce n'est pas le plus facile.
Le pouvoir a ses impératifs.
D'aucuns diront que cela arrive trop tard. En politique, aucun changement n'est tardif tant qu'il propose une évolution.
Il y a le temps de dire et le temps de faire.
L'UDPS peut reprendre toutes ses cartes à la condition sine qua non de plus regarder devant plutôt que derrière elle. 
Savoir saisir les opportunités de l'instant.
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